Après avoir lu "Les Loyautés" il y a plus de deux ans, j'avais envie de continuer à lire l'exploration que fait Delphine de Vigan de nos lois intimes.
Commencé le 25/01/21
Terminé le 30/01/21
Editions: Le livre de Poche
Genre: Contemporain
Pages: 192
Et la peur de mourir.
Cela fait partie de mon métier.
Mais ce qui continue de m’étonner, ce qui me sidère même, ce qui encore aujourd’hui, après plus de dix ans de pratique, me coupe parfois littéralement le souffle, c’est la pérennité des douleurs d’enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s’efface pas. »
Michka est en train de perdre peu à peu l’usage de la parole. Autour d’elles, deux personnes se retrouvent : Marie, une jeune femme dont elle est très proche, et Jérôme, l’orthophoniste chargé de la suivre.
Un roman tendre et plein d’humanité.
Un roman autour des mots qu’on oublie, mais surtout autour du mot
« merci », autour de la souffrance de la perte de la mémoire et du
langage.
Un texte court mais poignant sur l’importance des mots, même les plus simples.
Le personnage de Michka est très beau, très attachant.
L’écriture de Delphine De Vigan est parfaite, faite de dialogues bienveillants,
de retranscriptions des sentiments, de regards justes sur la vieillesse.
Une fin émouvante, même si elle était attendue, je n’ai pas pu retenir quelques
larmes.
Petit bémol : j’aurai aimé un peu plus de pages pour développer la vie de
Michka, sa rencontre avec Marie et leur histoire commune.